
Observatoire de la souveraineté technologique de l'Europe
Pendant des décennies, l'Europe a misé sur les technologies américaines au lieu d'investir sur son territoire. Aujourd'hui, ce choix menace sa stabilité économique, sa cybersécurité et sa souveraineté démocratique.

Plus de 74 % de toutes les entreprises européennes cotées en bourse dépendent de services technologiques basés aux États-Unis, comme Google et Microsoft. Cela signifie que leurs données professionnelles sensibles, y compris les 117 messages que les employés reçoivent en moyenne chaque jour, les budgets, les listes de clients et les notes de service du PDG, sont exposées à différents types de problèmes :
Entraînement de modèles d'IA
Pression étrangère
Surveillance sans mandat
Quand toute son infrastructure est contrôlée depuis l'étranger, la souveraineté numérique de l'Europe n'est qu'une illusion. Pour assurer son avenir, l'Europe doit investir dans des solutions européennes.
Quels sont les pays qui dépendent le plus de la technologie américaine ?
Proton a analysé les domaines de messagerie d'entreprise à travers l'Europe pour montrer combien d'entreprises cotées en bourse dépendent des services de messagerie et de sécurité de la messagerie américains. Nous nous sommes intéressés à la messagerie, car elle constitue souvent la passerelle vers l'écosystème technologique d'une entreprise. Quand une entreprise choisit un service d'e-mail, elle utilise souvent toute la suite qui l'accompagne.
Principale utilisation de la technologie américaine
Un problème pour l'Europe – et pour votre entreprise
Lorsque votre entreprise dépend d'entreprises technologiques américaines, vous n'externalisez pas seulement des outils. Vous exposez votre organisation à des risques stratégiques qui échappent à votre contrôle :
Vos informations sensibles peuvent être utilisées pour entraîner des modèles d'IA
Vous êtes vulnérable en période de tensions géopolitiques
Vos informations sensibles sont soumises à l'excès de pouvoir juridique américain
Vous alimentez la fuite des cerveaux hors d'Europe
Vous freinez l'innovation européenne

Contrôlez vos données pour être maître de votre avenir
Proton offre aux entreprises européennes une alternative sécurisée et complète aux géants américains de la tech. Notre siège social est en Suisse, et nos services sont chiffrés de bout en bout et conformes au RGPD dès leur conception.
Avec Proton, vous pouvez :
Éviter d'être exposé à la surveillance américaine et aux ingérences du gouvernement (contrairement à Google ou Microsoft)
Héberger vos données intégralement en Europe, où elles seront protégées par les lois européennes et suisses
Sécuriser vos messages, vos fichiers et d'autres données sensibles avec un chiffrement de bout en bout et une architecture zéro accès
Vérifier notre code qui est open source et audité de manière indépendante
Utiliser des services adaptés aux entreprises, avec des outils de migration simples et un contrôle d'administration complet

Prenez le contrôle de vos données pour vous protéger des ingérences étrangères.
France

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

66 % des entreprises françaises dépendent de la technologie américaine
Environ deux entreprises françaises cotées sur trois dépendent de la technologie américaine pour leur messagerie électronique, une réalité alarmante pour un pays qui se targue d'être un leader technologique en Europe. Et plus l'entreprise est grande, plus elle a tendance à y avoir recours. Toutes les entreprises françaises cotées d'une valeur de plus de 200 milliards d'euros utilisent un écosystème technologique américain. Malgré les efforts de la France pour atteindre une autonomie stratégique, cette dépendance à la technologie étrangère rend des secteurs critiques vulnérables à l'influence extérieure, à l'instabilité et à la surveillance.
Certains secteurs vitaux sont plus dépendants encore. Plus de 70 % des services publics français, secteur essentiel d'un point de vue stratégique puisqu'il comprend les entreprises d'électricité, de gaz naturel et de traitement de l'eau, utilisent des services de messagerie américains. Ces services ne sont pas optionnels. Le fait qu'une infrastructure aussi critique dépende si fortement d'une technologie étrangère pour les communications opérationnelles soulève de sérieuses préoccupations en matière de sécurité nationale.
L'industrie automobile et de composants en France, l'un des plus grands employeurs du pays, est aussi hautement tributaire des géants américains. Près de 77 % de l'industrie dépend de la technologie américaine. Dans un secteur où l'innovation est essentielle et la concurrence féroce, et où les États-Unis sont à la fois un fournisseur et un concurrent, il s'agit là d'un angle mort stratégique. Ce n'est pas seulement une question de contrôle : il s'agit aussi de résilience. Comment sécuriser l'avenir industriel de la France lorsque les outils numériques qui l'alimentent viennent de l'étranger ?
Mais le signe le plus révélateur vient du secteur technologique français lui-même. Environ 80 % des entreprises françaises cotées de logiciels et de services et 79 % des entreprises de matériel et d'équipement technologiques dépendent de services américains. Cette faiblesse structurelle limite le potentiel de croissance de l'ensemble du secteur et le rend vulnérable à la pression géopolitique ou aux perturbations commerciales.
Royaume-Uni

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

88 % des entreprises britanniques dépendent de la technologie américaine
Les entreprises britanniques sont presque universellement dépendantes de la technologie américaine, quelle que soit leur taille. Même dans le segment le moins dépendant (les entreprises d'une valeur inférieure à 50 millions d'euros), plus de 80 % des entreprises cotées dépendent de services de messagerie américains. Mais ce sont les très grandes entreprises du Royaume-Uni qui constituent le groupe le plus dépendant. Toutes les entreprises cotées d'une valeur de plus de 200 milliards d'euros utilisent des technologies américaines. Cela peut apparaître comme choquant pour un pays qui abrite un secteur technologique d'une valeur de 1,1 billion de dollars, le plus important d'Europe et le troisième au monde.
Certains secteurs hautement stratégiques du Royaume-Uni sont aussi les plus exposés. La banque et les télécommunications sont en tête avec un taux de dépendance à 95 %, et près de 90 % des entreprises de services d'infrastructure cotées utilisent la technologie américaine. Pour dire les choses simplement, lorsque les Britanniques veulent passer un appel, retirer de l'argent ou allumer la lumière, il y a de très fortes chances que l'infrastructure sous-jacente repose sur une technologie étrangère. C'est une faiblesse critique pour l'infrastructure de n'importe quelle nation.
Même le secteur technologique florissant du Royaume-Uni, qui n'est devancé que par les États-Unis et la Chine en termes de valorisation, est fortement dépendant de la technologie américaine. Environ 94 % des entreprises de logiciels et de services cotées et 82 % des entreprises de matériel et d'équipements technologiques utilisent des services américains. Cela signifie que les talents et les capitaux locaux affluent directement dans la Silicon Valley au lieu de renforcer les capacités nationales. Cette dépendance n'empêche pas seulement le secteur technologique britannique de rattraper son retard sur les États-Unis, elle le rend aussi incroyablement tributaire d'un concurrent direct, ne serait-ce que pour maintenir sa position actuelle.
Irlande

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

93 % des entreprises irlandaises dépendent de la technologie américaine
L'Irlande est devenue l'avant-poste de choix des géants de la tech dans l'UE : Apple, Meta, Google et Microsoft y ont tous établi leur siège européen. Cela explique en partie l'ancrage des technologies américaines dans ses entreprises cotées en bourse. Dans 19 secteurs économiques, toutes les entreprises irlandaises dépendent de sociétés américaines pour la gestion de leurs e-mails. Ces secteurs comprennent des services essentiels, comme les communications, les services publics et les soins de santé.
Si l'accès à ces plateformes américaines était restreint, certains services irlandais essentiels, allant des soins aux patients à la possibilité d'allumer la lumière, pourraient être perturbés. L'Irlande est également incroyablement exposée sur le plan économique. Aujourd'hui, l'Irlande dépend d'entreprises technologiques américaines pour maintenir ses recettes fiscales et conserver des milliers d'emplois bien rémunérés. Qui plus est, toutes les entreprises cotées du secteur pharmaceutique et biotechnologique irlandais, pierre angulaire de son économie d'exportation, utilisent la technologie américaine.
Pour un pays qui accueille autant d'entreprises multinationales et qui peut se vanter d'avoir une main-d'œuvre très instruite, une telle dépendance à l'égard des technologies américaines constitue un véritable passif stratégique. Les seuls secteurs de l'économie irlandaise où moins de 50 % des entreprises cotées utilisent la technologie américaine sont les services financiers diversifiés et l'industrie automobile et de composants. Le traitement préférentiel que l'Irlande accorde à la technologie américaine a évincé les alternatives locales, étouffé l'innovation et rendu des secteurs entiers vulnérables à des décisions prises en dehors de l'Europe.
Espagne

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

74 % des entreprises espagnoles dépendent de la technologie américaine
En Espagne, au moins deux entreprises cotées en bourse sur trois, d'une valeur de plus de 50 millions d'euros, dépendent de la technologie américaine pour fonctionner. Cette dépendance s'accentue au fil du développement de ces entreprises. Plus leur taille augmente, plus elles sont susceptibles d'utiliser des services comme Microsoft ou Google. Cela suggère que de nombreuses entreprises considèrent les écosystèmes technologiques américains comme la seule option viable une fois que leur croissance a franchi un certain seuil. Cela devrait être un signal d'alarme pour le secteur technologique espagnol et pour l'ensemble de l'UE : si les fournisseurs locaux ne peuvent pas développer d'outils pour servir les entreprises de la région, comment peuvent-ils être compétitifs au niveau mondial ?
Il existe six secteurs économiques en Espagne où 100 % des entreprises dépendent de logiciels américains, dont les secteurs critiques de l'énergie et de la banque. Dans d'autres secteurs sensibles, comme les services d'infrastructure (électricité, traitement de l'eau ou assainissement), les transports, les logiciels et services ainsi que les soins de santé, au moins 75 % des entreprises cotées dépendent de la technologie américaine. Ce niveau de dépendance remarquable est plus qu'un risque commercial, c'est une menace pour la sécurité nationale. Il donne à une puissance étrangère un moyen de pression sur des secteurs essentiels que la population espagnole utilise tous les jours.
Portugal

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

72 % des entreprises portugaises dépendent de la technologie américaine
Bien que l'économie du Portugal soit relativement modeste, il est tout de même frappant de constater le nombre de secteurs qui dépendent entièrement de la technologie américaine. Près des trois quarts des entreprises cotées en bourse utilisent une messagerie basée aux États-Unis, dont la totalité des entreprises de neuf grands secteurs économiques.
Cela concerne notamment des services essentiels comme l'énergie, les transports et la banque, des systèmes dont la population ne peut pas se passer. Si les États-Unis voulaient exercer une pression, ils pourraient contraindre ces services à augmenter leurs prix ou à restreindre complètement leur accès, perturbant potentiellement tout, des horaires de train aux réseaux de distributeurs automatiques. Ce n'est pas un scénario hypothétique. Ce sont de graves vulnérabilités au sein de l'infrastructure nationale du Portugal.
Pire encore, toutes les entreprises portugaises de logiciels et de services informatiques cotées sont tributaires des technologies américaines. Cela ne limite pas seulement leur potentiel de compétitivité sur la scène mondiale, mais empêche aussi le développement d'alternatives locales. Le résultat : la dépendance à laquelle le Portugal devrait tenter d'échapper se trouve encore renforcée.
Italie

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

69 % des entreprises italiennes dépendent de la technologie américaine
En Italie, deux entreprises cotées en bourse sur trois utilisent des services de messagerie basés aux États-Unis pour leurs communications. Si vous vous concentrez sur ses plus grandes entreprises cotées en bourse, ce taux passe à quatre sur cinq. Cela inclut des entreprises opérant dans des secteurs que les gouvernements italien et européen ont qualifiés de stratégiques pour la croissance et la résilience à long terme.
L'UE a désigné les semi-conducteurs comme un secteur d'importance stratégique avec sa loi sur les puces (CHIPS Act) en 2023, et l'Italie a déclaré son ambition de devenir un leader dans ce secteur. Le pays a engagé 10 milliards d'euros en 2024 pour développer sa production nationale de microélectronique. Pourtant, chaque entreprise italienne de semi-conducteurs cotée en bourse dépend de la technologie américaine. Cela signifie que les données commerciales sensibles dans un secteur jugé prioritaire par l'UE pour sa souveraineté sont soumises à une juridiction étrangère.
Malgré les difficultés récentes, l'industrie automobile italienne reste vitale pour l'économie du pays. En 2024, ce secteur employait plus de 170 000 personnes et représentait plus de 6 % de la production manufacturière de l'Italie. Mais plus de 80 % des constructeurs automobiles cotés en bourse utilisent une technologie américaine. Cela crée un risque, surtout lorsque les États-Unis sont à la fois un partenaire commercial clé et un producteur automobile concurrent. Toute interruption de service pourrait avoir un impact sur les constructeurs automobiles italiens qui tentent déjà de naviguer sur un marché mondial complexe.
Suisse

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

68 % des entreprises suisses dépendent de la technologie américaine
Deux entreprises suisses cotées en bourse sur trois dépendent de fournisseurs de services de messagerie américains pour leurs opérations quotidiennes. Pire encore, 80 % des entreprises de services publics cotées en bourse, 77 % des prestataires de soins de santé et 67 % des entreprises énergétiques utilisent des technologies américaines, exposant ainsi leurs infrastructures critiques aux pressions géopolitiques. Pour un pays qui a bâti sa réputation sur l'indépendance et la neutralité, il s'agit d'une vulnérabilité majeure.
Certains des secteurs essentiels de l'économie suisse sont encore plus exposés. Le secteur des services, qui comprend notamment la banque, la finance, l'assurance et les services professionnels, représentait 70 % du PIB du pays en 2023 et employait 78 % de sa main-d'œuvre en 2024. Dans presque tous ces secteurs (à l'exception de la banque), au moins 67 % des entreprises cotées en bourse utilisent des technologies américaines.
Les exportations sont un autre pilier de l'économie suisse, alimentées par son secteur pharmaceutique. En 2023, les médicaments et les vaccins conditionnés représentaient ses deuxième et troisième exportations les plus importantes (après l'or), avec une valeur totale de 80 milliards de dollars. Pourtant, 77 % des entreprises cotées en bourse de ce secteur fondamental dépendent des technologies américaines pour communiquer et fonctionner.
Il ne s'agit pas seulement d'une question de choix des technologies à utiliser. Le cœur de l'économie suisse repose sur une infrastructure numérique américaine, ce qui signifie que son avenir économique et sa capacité à agir de manière indépendante sur la scène internationale dépendent de décisions prises loin de Berne ou de Zurich.
Allemagne

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

58 % des entreprises allemandes dépendent de la technologie américaine
Toutes les plus grandes entreprises allemandes cotées en bourse utilisent des fournisseurs de messagerie électronique américains. Ces entreprises sont le moteur de l'économie allemande ; elles contribuent donc de manière significative aux performances économiques de l'UE puisque l'Allemagne est la plus grande économie de l'UE. Et pourtant, elles dépendent toutes d'une infrastructure technologique contrôlée depuis l'étranger et soumise à une juridiction étrangère.
L'économie allemande est, depuis longtemps, tirée par des exportations de pointe et de grande valeur, comme les automobiles, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs et les équipements électriques. En 2023, les voitures et les pièces automobiles étaient les deux principaux produits d'exportation de l'Allemagne, représentant 246,5 milliards d'euros. Les médicaments conditionnés constituaient la troisième exportation la plus importante en valeur, avec 68 milliards d'euros. Les circuits intégrés ont contribué à hauteur de 20 milliards d'euros supplémentaires. Et dans chacun de ces secteurs, une majorité d'entreprises cotées en bourse utilisent la technologie américaine : 53 % pour l'automobile, 69 % pour les semi-conducteurs et 70 % pour les produits pharmaceutiques.
Les fournisseurs de services essentiels en Allemagne affichent la même dépendance. Environ 67 % des entreprises de transport cotées en bourse, 63 % des entreprises de services publics et 59 % des entreprises de télécommunications utilisent des services de messagerie américains. Cela signifie que les services qui gèrent les trains, le réseau énergétique et internet en Allemagne sont vulnérables aux pressions extérieures, ce qui met en péril la résilience économique et la confiance du public.
Autriche

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

59 % des entreprises autrichiennes dépendent de la technologie américaine
Les plus grandes entreprises autrichiennes cotées en bourse utilisent toutes des services de messagerie américains. Ces entreprises les plus grandes et les plus productives du pays dépendent toutes d'une infrastructure technologique contrôlée par des sociétés basées à l'étranger. Cela signifie que l'économie autrichienne elle-même est vulnérable à l'influence étrangère.
Dans sept secteurs clés, chaque entreprise cotée en bourse dépend de la technologie américaine. Il s'agit notamment de secteurs qui sont soit d'une importance stratégique, soit essentiels à la performance économique de l'Autriche. En 2022, son secteur automobile employait environ 200 000 personnes et a généré 28 milliards d'euros. Le pays a reçu des fonds de l'UE pour renforcer sa production de semi-conducteurs ; son secteur pharmaceutique et des sciences de la vie représente environ 7 % du PIB du pays. Lorsque toutes les entreprises cotées en bourse de ces secteurs dépendent de la technologie américaine, cela crée un point de défaillance critique au cœur de l'économie nationale.
Belgique

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

80 % des entreprises belges dépendent de la technologie américaine
En Belgique, quatre entreprises cotées en bourse sur cinq utilisent des services de messagerie américains, y compris toutes les entreprises cotées en bourse dans 13 secteurs différents. Les services vitaux dont les Belges dépendent chaque jour sont également profondément dépendants. Quatre entreprises de services publics cotées en bourse sur cinq et toutes les entreprises de transport et d'énergie font appel à des fournisseurs américains. Cela signifie que les systèmes qui assurent le fonctionnement des trains, l'approvisionnement en électricité et la propreté de l'eau dépendent tous d'infrastructures étrangères.
L'un des secteurs les plus critiques de la Belgique est son industrie pharmaceutique et des sciences de la vie. Et pourtant, quatre entreprises pharmaceutiques belges cotées en bourse sur cinq utilisent la technologie américaine. Cela expose aux pressions géopolitiques ce secteur vital, qui emploie plus de 30 000 personnes et représente environ 10 % des exportations de la Belgique.
Pays-Bas

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

81 % des entreprises néerlandaises dépendent de la technologie américaine
Chaque entreprise cotée en bourse aux Pays-Bas d'une valeur de plus de 200 milliards d'euros utilise un service de messagerie basé aux États-Unis, ainsi que chaque entreprise cotée en bourse dans huit secteurs. Globalement, quatre entreprises néerlandaises cotées en bourse sur cinq utilisent la technologie américaine. Cela signifie que de larges pans de l'économie néerlandaise sont vulnérables aux perturbations.
Les Pays-Bas abritent une industrie des semi-conducteurs de classe mondiale, et plusieurs de ses entreprises jouent un rôle essentiel dans la chaîne d'approvisionnement de l'IA. Ce secteur est non seulement stratégiquement important pour l'avenir de l'Europe, mais aussi une pierre angulaire de l'économie néerlandaise, générant 29 milliards d'euros de revenus et employant environ 60 000 personnes en 2022. Cependant, 83 % des entreprises cotées en bourse dans ce secteur utilisent la technologie américaine. Les informations commerciales sensibles de ces entreprises, qui sont cruciales pour les industries du futur, sont stockées sur des systèmes régis par le système juridique d'une puissance étrangère.
Luxembourg

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

78 % des entreprises luxembourgeoises dépendent de la technologie américaine
Bien que le Luxembourg soit l'un des plus petits pays et l'une des plus petites économies de l'UE, il est tout de même frappant de voir à quel point ses entreprises cotées en bourse dépendent de l'infrastructure de messagerie américaine. Près de quatre entreprises sur cinq font appel à un fournisseur de services américain, y compris toutes les entreprises cotées en bourse dans 19 secteurs. Cela signifie qu'une majorité écrasante de l'économie luxembourgeoise dépend d'une infrastructure technologique soumise aux lois et aux réalités politiques d'un autre pays.
Le Luxembourg est un centre financier international bien connu, et rien n'est plus important que son secteur bancaire. En 2023, les banques luxembourgeoises ont contribué à hauteur d'environ 16,8 milliards d'euros, soit 23 % du PIB du pays, et ont employé près de 65 000 personnes, soit 14 % de la main-d'œuvre du pays. Pourtant, 100 % de ses banques cotées en bourse dépendent de la technologie américaine. Cela crée un sérieux point d'exposition pour un pays dont la stabilité économique dépend si fortement d'un seul secteur.
Danemark

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

89 % des entreprises danoises dépendent de la technologie américaine
Près de 90 % des entreprises danoises cotées en bourse dépendent de services de messagerie basés aux États-Unis pour fonctionner. Dans neuf secteurs, ce chiffre atteint 100 %. Cela confère aux fournisseurs de technologies étrangers, qui échappent aux lois ou à la politique danoise, un degré d'influence extraordinaire sur l'infrastructure commerciale du pays.
La dépendance du Danemark à l'égard des services de messagerie américains est la plus visible dans son infrastructure de base. Toutes les entreprises cotées en bourse dans les secteurs des services publics et de l'énergie au Danemark utilisent des technologies américaines. Ce sont les systèmes sur lesquels les Danois comptent chaque jour pour chauffer leurs maisons, alimenter leurs hôpitaux en électricité et distribuer de l'eau potable. Si ces plateformes de communication étaient compromises ou restreintes, l'effet se ferait immédiatement sentir sur les réseaux électriques et les systèmes d'approvisionnement en eau du pays.
Cette tendance s'étend au secteur pharmaceutique et des sciences de la vie, dans lequel le Danemark est un leader mondial. Le Danemark abrite certaines des entreprises pharmaceutiques les plus valorisées au monde. En 2023, les produits médicinaux et pharmaceutiques représentaient environ 15 % des exportations totales du pays, et le secteur a connu une croissance de près de 60 % depuis 2018. Pourtant, près de 89 % des entreprises pharmaceutiques et des sciences de la vie danoises cotées en bourse dépendent encore de la technologie américaine pour leurs communications essentielles. Pour un secteur qui soutient à la fois l'économie et la réputation mondiale du Danemark en matière d'innovation, une telle dépendance est une faiblesse évidente.
Islande

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

97 % des entreprises islandaises dépendent de la technologie américaine
De tous les pays que nous avons étudiés, l'économie de l'Islande est la plus dépendante de la technologie américaine. Plus de 97 % de ses entreprises cotées en bourse utilisent des services de messagerie américains. Dans 14 des 15 secteurs islandais — y compris les banques, les assurances, les services publics, les soins de santé, les transports et les médias — 100 % des entreprises cotées en bourse utilisent des technologies américaines. La seule exception est le secteur des produits ménagers et personnels, où seulement 50 % des entreprises sont dépendantes.
Ce niveau de dépendance comporte un risque réel. Compte tenu de son éloignement géographique et de sa géographie accidentée, le secteur des transports en Islande est plus critique que dans la plupart des autres pays. Pourtant, 100 % des entreprises de transport islandaises cotées en bourse dépendent des services de messagerie américains. Cela signifie que toute interruption pourrait risquer de couper la connectivité de l'Islande avec le reste du monde.
La faiblesse structurelle apparaît dans le secteur financier islandais. Après l'effondrement du système bancaire en 2008, l'Islande a passé des années à rétablir la confiance dans son système financier. Les banques islandaises sont désormais plus stables, mais elles sont incroyablement dépendantes de la technologie étrangère. Toutes les banques cotées en bourse du pays utilisent une infrastructure américaine pour leurs communications essentielles. Cette exposition à l'influence étrangère sape la résilience que l'Islande a travaillé si dur à restaurer.
Suède

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

90 % des entreprises suédoises dépendent de la technologie américaine
Neuf entreprises suédoises cotées en bourse sur dix utilisent des services de messagerie américains, un chiffre choquant pour n'importe quelle économie moderne. Et cela ne se limite pas à des secteurs de niche ou à de petites organisations. La Suède compte neuf secteurs où chaque entreprise cotée en bourse dépend de la technologie américaine pour ses communications essentielles. La seule exception concerne les entreprises suédoises d'une valeur de plus de 200 milliards d'euros, mais même dans ce cas, 64 % des entreprises cotées en bourse sont dépendantes.
La Suède investit activement dans son infrastructure énergétique et de services publics. En mai 2025, le gouvernement suédois a adopté une législation pour financer quatre grands réacteurs nucléaires, avec pour objectif d'en avoir au moins deux en service d'ici 2035. Les coûts sont estimés entre 300 et 600 milliards de couronnes suédoises (30 à 60 milliards d'euros). Cet investissement massif montre l'importance des secteurs de l'énergie et des services publics pour le gouvernement suédois. Il est donc très préoccupant que 95 % des sociétés de services publics cotées en bourse et 75 % des sociétés d'énergie cotées en bourse utilisent des technologies américaines. Cela crée une vulnérabilité au cœur de cette infrastructure vitale.
La Suède se distingue également comme une réussite technologique et l'un des rares pays européens à produire de manière fiable des entreprises technologiques de renommée internationale. Son secteur technologique représentait environ 8 % du PIB en 2022 et devrait atteindre 9,2 % d'ici 2026. C'est un moteur de l'économie suédoise et un avantage concurrentiel majeur sur le marché mondial. Mais même cet écosystème dynamique est profondément lié à des plateformes étrangères : 93 % des entreprises de logiciel cotées en bourse et 95 % des entreprises de matériel et de technologie dépendent des services de messagerie américains. Dans un pays qui s'est bâti une réputation mondiale d'innovateur et d'incubateur d'entreprises de pointe, cette dépendance structurelle est un angle mort stratégique et une opportunité économique manquée.
Norvège

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

96 % des entreprises norvégiennes dépendent de la technologie américaine
L'économie de la Norvège est la deuxième plus dépendante de la technologie américaine, juste derrière l'Islande. Plus de 93 % de ses entreprises cotées en bourse utilisent des services de messagerie américains, y compris toutes les entreprises dans 17 secteurs. Ce niveau de dépendance n'est pas viable pour un pays qui attache de l'importance à sa souveraineté.
Le risque est le plus évident dans l'industrie pétrolière et gazière de la Norvège, qui devrait représenter 21 % du PIB norvégien en 2025 et environ la moitié de toutes les exportations. Ces entreprises sont le moteur économique du pays, et pourtant, toutes les entreprises de services publics et d'énergie cotées en bourse en Norvège utilisent des technologies américaines. Cela donne à un pays étranger un levier d'influence considérable sur un secteur qui est vital pour l'indépendance géopolitique de la Norvège.
Le secteur norvégien des produits de la mer, un autre pilier de son économie, présente une situation similaire. En 2023, il a créé 139 milliards de couronnes norvégiennes (12 milliards d'euros) de valeur et a soutenu près de 100 000 emplois. Pourtant, 95 % des entreprises cotées en bourse dans le secteur de l'alimentation, des boissons et du tabac, et toutes les entreprises cotées en bourse dans le secteur de la vente au détail de produits alimentaires et de première nécessité, communiquent en utilisant des messageries américaines. Dans un secteur qui dépend de la logistique et de la rapidité de livraison pour garantir la fraîcheur, toute interruption de service pourrait entraîner des pertes catastrophiques.
Finlande

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par valeur de marché*

Dépendance des entreprises à la technologie américaine par secteur

92 % des entreprises finlandaises dépendent de la technologie américaine
L'économie finlandaise repose sur une infrastructure étrangère. Plus de 90 % des entreprises finlandaises cotées en bourse dépendent des services de messagerie américains pour fonctionner. Cela inclut toutes ses entreprises cotées en bourse d'une valeur de plus de 10 milliards d'euros. Cela signifie que toutes les entreprises finlandaises cotées en bourse, les plus grandes et les plus influentes, sont vulnérables aux pressions extérieures.
Il s'agit d'une dépendance structurelle qui affecte toute son économie, de ses startups à croissance rapide à ses entreprises de renommée internationale. La Finlande est un leader numérique largement reconnu, son secteur du logiciel devant générer environ 9 milliards d'euros de revenus et soutenir environ 50 000 emplois en 2025. Pourtant, malgré cet écosystème technologique florissant, 90 % des entreprises finlandaises de logiciel cotées en bourse et toutes ses entreprises de matériel et de télécommunications cotées en bourse utilisent la technologie américaine pour leurs opérations quotidiennes. En externalisant son infrastructure de base à des plateformes sous contrôle étranger, le secteur technologique finlandais a mis sa résilience en danger.
*Nano : Moins de 50 millions d'euros | Micro : de 50 millions à 300 millions d'euros | Small : de 300 millions à 2 milliards d'euros | Mid : de 2 milliards à 10 milliards d'euros | Large : de 10 milliards à 200 milliards d'euros | Mega : Plus de 200 milliards d'euros
Prenez le contrôle de vos données
Les entreprises européennes ne peuvent pas se permettre de dépendre de fournisseurs de technologie étrangers. Prenez le contrôle en passant à Proton, une suite de services sécurisée, axée sur le respect de la vie privée, qui conserve vos données en Europe.
Protégez vos données et votre entreprise.

Questions fréquentes
- Comment Proton a-t-il trouvé ces informations ?
- Quels sont quelques exemples de services technologiques américains ?
- Pourquoi le nombre de secteurs affichés est-il plus bas dans certains pays que dans d'autres ?